À corps ouvert ! À la découverte de trois os minuscules

Mais de quelle partie de notre corps peuvent bien provenir ces trois os aux formes si étranges ? L’un d’eux ressemble à un étrier, l’un de ces anneaux métalliques suspendus de part et d’autre de la selle d’un cheval et dans lesquels le cavalier vient glisser ses pieds. Un autre ressemble à un piolet ou plutôt à un marteau… Ce sont les osselets !

Le marteau, l’enclume et l’étrier sont les trois plus petits os de notre corps. Situés dans la partie moyenne de notre oreille, ils assurent la transmission des vibrations du tympan vers la fenêtre ovale et l’oreille interne, c’est-à-dire la cochlée.

Lors de cette étape de transmission, l’intensité des ondes sonores diminue, car elles doivent se propager dans différents milieux (air, membrane du tympan, membrane de la fenêtre ovale et liquide de la cochlée). Cette perte d’intensité est compensée par une augmentation de la force de transmission des ondes par les osselets et une augmentation de la pression exercée par les sons sur la fenêtre ovale due à sa différence de taille avec le tympan. En effet, la surface du tympan est d’environ 55 mm² et celle de la fenêtre ovale d’environ 3 mm². La pression exercée par les signaux sonores est donc en moyenne 20 fois plus importante au niveau de la fenêtre ovale !

Les osselets présentés ici, abrités dans un disque de résine et accompagnés de notre maquette de l’oreille humaine, sont utilisés dans le cadre de notre atelier « Au creux de l’oreille » et sont également présentés dans l’exposition interactive « À corps ouvert », accessible au public jusqu’au 7 mars 2021.

Julie Dewasmes
Chargée de projets et médiatrice scientifique au CCS