Centre de Culture scientifique

Tigre du CCS
 

Le CCS a reçu ce tigre naturalisé de l’Aquarium-Muséum de l’ULiège. Il s'agit d'une donation et non d'une vente, car ce tigre a une histoire un peu particulière.

Les tigres appartiennent à une espèce protégée. Le commerce international et la détention d'espèces animales ou végétales protégées sont réglementés de manière très stricte par la convention CITES depuis 1975.

Pour posséder (ou vendre) un spécimen, qu'il soit vivant ou mort, il faut donc un permis CITES. Avant d'arriver à l’Aquarium-Muséum de Liège, le tigre appartenait à des particuliers et trônait dans leur salon depuis de très nombreuses années. Ces personnes ne possédant pas de permis de détention, le tigre a donc été saisi par la police. Lorsqu'un spécimen est saisi, il ne peut plus faire l'objet d'un commerce. L'administration a donc donné le tigre à l’Aquarium-Muséum de Liège.

Depuis 2020, suite à un remaniement dans ses collections et après un ensemble de démarches administratives, l’Aquarium-Muséum de Liège a offert le tigre au CCS accompagné d’un permis CITES en règle.

En prévision de l'exposition Évolution, le tigre a fait l'objet d'une rénovation chez un spécialiste. Celui-ci a notamment découvert que les quatre pattes sont en réalité momifiées ; la chaire et les os sont donc toujours présents à l'intérieur. Par contre, le corps et la queue du tigre sont formés d'une structure métallique basique et de copeaux de bois. La langue est, elle, constituée d'une pâte proche de la plasticine et les oreilles consistent en une feuille de plomb recouverte de peau. Certains éléments, notamment la truffe, sont peints. L'ensemble de ces anciennes techniques de naturalisation ne sont plus utilisées aujourd'hui ; certains éléments, comme la langue et les canines inférieures, ont d’ailleurs été remplacés par des moulages plus réalistes.

Ce tigre est utilisé notamment dans l'atelier « classifications animales » et fait le bonheur des élèves qui peuvent l'observer de près.
 

canine sous UV
Focus sur la gueule du tigre. Elle a été réalisée sous UV et permet de mettre en évidence les canines qui ont été remplacées par des structures en résine. L'exposition aux rayons UV est notamment employée pour pouvoir distinguer les parties d'origine (dents et os) des parties modifiées d'un spécimen naturalisé ou d'un squelette. En effet, les canines en résine ont une couleur sombre violette alors que le reste des dents sont claires.





Alexandre Haye
Coordinateur scientifique du CCS

Mis à jour le 16 décembre 2022