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Job sur le tas de fumier
Musée de la médecine
Huile sur bois, 1640-1660, inv. MM-1996-084
« Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? ». Ainsi débute le récit des malheurs de Job, dont la foi est éprouvée par Satan lui-même. Au cours des épreuves qui lui sont imposées, il perd tous ses biens, puis ses enfants, et est frappé par une terrible maladie caractérisée par des plaies et des ulcères cutanés.
Les symptômes ressentis par Job laissent à penser qu’il pourrait s’agir de la gale. Le saint homme est figuré au centre de la scène, sur un tas de fumier, en dehors des murs de la ville qu’il a dû quitter pour éviter la contagion. À sa droite, son épouse l’implore de renier Dieu pour ce qu’il leur a fait, tandis qu’à sa gauche, ses trois amis, Élifaz, Bildad et Sofar, sont venus le consoler.
Ce panneau est inspiré d’une toile exécutée par Gérard Seghers (1591-1651) et Pierre Paul Rubens (1577-1640) en 1613, dont de nombreuses gravures circulent vers le milieu du XVIIe siècle. L’une d’entre elles en particulier, celle de Nicolas Visscher (1618-1679), présente le même agacement que le panneau conservé au musée. Il n’était pas rare que des copies de peintres de grande réputation soient réalisées par des artistes de moindre envergure, qu’ils plagiaient par le biais de gravures.